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Communication non violente : comment s'affirmer en douceur ?

Et si on essayait d’interagir différemment avec les autres pour améliorer nos relations ? C’est ce que propose cet outil, à la portée de tous.

La communication non violente (CNV) est une méthode mise au point dans les années 60 par Marshall B. Rosenberg, un psychologue américain. Il s’agit d’un processus que l’on peut tous intégrer, une sorte de philosophie de vie qui permet d’appréhender différemment les autres, d’exprimer ses besoins et d’améliorer nos interactions au quotidien.

La communication non violente : un art de vivre

Cette méthode s’adresse à tout le monde, tous les âges, et dans tous les domaines de la vie. Vous pouvez par exemple demander à ce que votre situation professionnelle évolue, que vos conditions de travail s’améliorent, ou encore expliquer à votre conjoint que la répartition des tâches ne vous convient pas. Avec les enfants aussi, la CNV peut se révéler efficace, et plus tôt on s’adresse à eux de cette manière, plus tôt ils intégreront à leur tour cette façon d’interagir. Pour adopter cet art de vivre, la pratique régulière est de mise. Notre cerveau, comme tous les muscles de notre corps, a besoin d’être entraîné.

Remplacer "tu " par "je"

Pour commencer, vous pouvez vous entraîner à ne plus utiliser le "tu qui tue". Que vous échangiez avec votre manager, un collègue, votre conjoint, une amie, un inconnu, Amandine Ruas nous invite à éviter les reproches dans la communication. Plutôt que de dire "tu me donnes trop de travail", essayez de dire "je me sens stressée, j’ai besoin de travailler plus sereinement, je ne vais pas pouvoir prendre ce dossier". À la maison, on pourrait remplacer ce type de "phrase-reproche", "tu laisses toujours traîner tes affaires, c’est insupportable !", par "quand je rentre, j’ai besoin d’ordre et de calme". Plutôt que de pointer du doigt votre interlocuteur, vous employez le "je" qui permet d’exprimer un besoin, de parler d’une situation qui ne vous convient pas, tout en étant dans le respect de l’autre.

Mettre des mots sur ses émotions

Quand vous sentez que quelque chose vous tracasse, essayez de mettre un mot sur l’émotion qui vous traverse, pour être en mesure ensuite de verbaliser vos besoins.

"Je ne me sens pas respectée quand mes voisins font du bruit jusqu’au petit matin", "Je me sens découragée quand je n'ai aucun retour sur mon travail", "Je me sens triste quand mes amis m'oublient pour une sortie".

Prendre le temps d’observer ce qui se passe en nous quand nous ne nous sentons pas bien est un premier pas pour accéder au dialogue.

Identifier ses besoins

Vous avez pris le temps de mettre des mots sur les émotions désagréables qui vous traversent (colère, frustration, tristesse, peur, découragement…), essayez maintenant d’identifier ce qui se cache derrière. Peut-être vous sentez-vous triste parce que vous avez besoin d’être plus écoutée, d’être davantage soutenue ou épaulée, peut-être avez-vous besoin d’être reconnue…

Vous y voyez plus clair, et pouvez ainsi parler de vous, de vos besoins, pour faire bouger les choses. N’oubliez pas qu’un message passera toujours mieux s’il est tourné positivement.

Dans quels cas utiliser la communication non violente ?

- Vous avez envie de vous affirmer.

- Vous voulez apprendre à dire non.

- Vous voulez régler un conflit.

- Vous souhaitez soigner vos relations, pour qu’elles soient plus harmonieuses.

Le respect est à deux niveaux

"L’effet est double, c’est du gagnant-gagnant : on est à la fois dans le respect de l’autre (on ne l’agresse pas, on lui donne la possibilité d’entendre notre message) ; mais aussi dans le respect de soi-même (on s’affirme, on dit véritablement ce que l’on pense, on est dans l’authenticité). Résultat, on est davantage écouté, le message passe mieux."

Amandine Ruas, coach professionnelle et coach de vie, amandineruas.fr

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